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Ce 9 juin 2018, c’est bien elle qui fait face à Donald Trump devant les photographes. Elle se montre debout et pugnace face au président Américain, assis, les bras croisés, comme un enfant obstiné qui refuse de finir ses devoirs (c’est la rentrée). L’enjeu ? La signature du communiqué final du G7. Et ce jour-là, pas de doute, le leader européen s’appelle Angela Merkel.
Elle ne rentre pas dans les standards du leadership habituels. C’est même tout le contraire. Sa personnalité paraît bien effacée en comparaison d’autres leaders mondiaux ou européens. Elle préfère laisser les grands discours et les envolées lyriques à ses confrères européens.
Le Times en fait pourtant sa personnalité de l’année en tant que “Chancelière du monde libre” en 2015. Ce que cette scientifique de formation trouve creux et n’aime pas beaucoup.
Qu’est-ce qui explique qu’elle fut élue ? Et réélue 3 fois ?
La plupart du temps, on loue son pragmatisme, sa prudence, son habileté dans les nombreuses crises qu’elle a eu à gérer comme la crise financière de 2008, la crise grecque, le Brexit ou le Covid19. Issue des rangs de la CDU, elle sait aussi par son caractère organiser des coalitions avec le SPD, ce qui lui arrivera en 2005, 2013 et 2017.
Mais elle semble avoir compris, plus que les autres un élément essentiel du leadership. C’est ce que John C. Maxwell appelle la loi de l’adhésion que l’on peut résumer ainsi : avant d’adhérer à une vision, on adhère à une personnalité.
Si votre personnalité ne séduit pas, aucune chance que votre vision fasse mieux. Ou, plutôt si, mais portée par quelqu’un d’autre.
La personnalité d’Angela Merkel a séduit les Allemands. Elle correspond à la vision qu’ils ont d’une leader : sérieuse, pragmatique, prudente et sans artifice. Ils lui ont même donné le surnom de “mutti” (“maman”).
Alors oui, ce n’est pas la meilleure derrière un pupitre, mais sa personnalité parle pour elle. Au fond, Merkel nous apprend qu’incarner son message au quotidien est le meilleur discours.
🗳️ La question de la semaine
💙 Coup de cœur
Je ne décroche pas de cet album depuis deux ans et retombe dedans régulièrement. Pete Doherty chante tellement bien et tellement faux (made in Étretat).🎸
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